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dimanche 30 novembre 2014

Le Réfractaire

Chanté le : 6 décembre 2004
                  (reprise à la Carte Blanche du 30 novembre 2014)
Auteur de la chanson originale :Boris Vian
Titre original: Le Déserteur
Goguettier: Alain Faure
Texte de la goguette:

Le Réfractaire
Fluctuat nec mergitur / Citius altius fortius

Monsieur Delanoë
Le showbiz olympique
C'est la charte utopique
D'une Arche de Noé

Déluge planétaire
Grand-messe cathodique
C'est une guerre médique
Aux enfants de la Terre

Monsieur le grand prévôt
Je ne veux pas la faire
Les Jeux sont une affaire
De laveurs de cerveaux

C'est le funeste opium
De mythiques hercules
La course aux molécules
Pour rafler les podiums
             -----
Qu'importe le flacon
Pourvu qu'on ait l'ivresse
Loin des Muses de Grèce
Reines de l'Hélicon

Paname et cirque sans cesse
Au pied du mont Parnasse
C'est l'antique pancrace
Aux arènes de Lutèce

C'est un grand bain de sang
Bouillant d’hématocrite
Votre Olympe hypocrite
Cimetière des Innocents

Monsieur le grand édile
En allumant la flamme
Vous noircirez votre âme
Dans la daube et le deal      
             -----
Coke, gauloise, coco, vin
Faut d' tout pour s' faire élire
Par une plèbe en délire
Aux vieux démons chauvins

Sur l'air de ces lampions
Tous les tyrans du monde
Flattent la bête immonde
Pour avoir leurs champions

Paris Plage et Nuit Blanche
Gay-pride et bacchanales
Les dieux du stade anal
Se torchent à la blanche

Mon saigneur des anneaux
Elle flotte votre devise
L'Homme n'est qu'une marchandise
Si l'on vous prend au mot      (en un seul)

Alain FAURE


 

 

La Vie dégueu

Chanté le :  21 février 2005 par Alain Faure
(reprise à la Carte Blanche du 30 novembre 2014)

Auteur de la chanson originale: Georges Brassens
Titre original: Les Copains d'abord
Goguettier: Alain Faure
Texte de la goguette:


La Vie dégueu

Cité des Sciences ça sent l’ mollard
A la Villette on tranche le lard
Où y a d’ l’hygiène y a pas d’ plaisir
Y a que du traczir
On va se la péter cradingue
La vie ça pue la carne schlingue
Vive enfin l’ego des gueules lasses
Des gros dégueulasses

On étale à l’expo crado
De la merde pour les ados
Ils sont tous au fion comm’ des porcs
Au fion comm’ des porcs
Ils rotent ils chient ils mouchent ils crachent
Ils kiffent à donf les salles de trash
A la Villette les cradologues
La jouent pédagogues

Si tu repousses du goulot
Que tu as paumé le goût d’ l'eau
Vise au moins ce qu'elle a ta gueule
Lorsque tu dégueules
Le tréponème des ratiches
Niqu’ les chicots des sans artiche
Alors peau de balle pour la bringue
Quand on est cradingue

Les bactéries et les mycoses
Cett’ flore amie qui sent la rose
Exaltent ta nature intime
On te sous-estime
Dans les tatanes tes nougats coincent
Ça fume comm’ le shit aux cagoinces
Mais dans ta cagna t’es peinard
Tu prends ton panard

Les poils du derche c’est l’Amazone
Le parapet d’ la couche d’ozone
Si t’es dans l’ vent mets donc les gaz
Sur un air de jazz
Il suffit lorsque tu flatules
Qu’avec le sifflard tu modules
Pour être saxo pétomane
Comm’ Ornette Coleman

Carbone et méthane aux sphincters
Tes effets de serre réchauffent la Terre
Une allouf ce n’est pas casher
C’est l’ cul en torchère
Pour les odeurs vas-y sans gêne
Avec le sulfure d’hydrogène
A fond de train par le tunnel
Y a plus de Chanel

Un kil par jour en filtrant l’air
T’avales ta morve, t’écluses tes glaires
L’art du mollard ça fait vicelard
Mais quel gros mot l’art
Tout est si bon dans le cochon
Du museau jusqu’au tire-bouchon
Le goût d’ la vie c’est les humeurs
Sans odeur l’homme meurt

Donnedieu de Vabres c’est une fiotte
Sa culture a un goût de chiottes
Sa connerie ça fout les chocottes
C’est lui qui cocotte
Tous ces pantins formés au moule
Coupeurs de queues laveurs de moules
Ça tue l’amour ça fout les boules
Ils sont tous mabouls

 
Alain FAURE
 

mardi 25 novembre 2014

Gare aux mille vaches ! (Goguette dédiée à Jean Monnier)

Chanté le : 10 novembre 2014
Auteur de la chanson originale: Brassens
Titre original: Gare aux gorilles
Goguettier: Clémence
Texte de la goguette:

C’est dans de magnifiques pâtures
Que les vaches de mon enfance
Broutaient tranquilles leur nourriture
Et ça sentait si bon la France
Avec impudeur ces bovins
Déféquaient toute la journée
Mais par malheur c’était en vain
Car rien n’était récupéré
Gare aux mille vaches !

Le cheptel, ce n’est pas énorme
Ne dépassait pas 50 têtes
Ce qui, si on le compte en cornes
Fait cent et des poussières peut-être
Ce troupeau formait réellement
Pour ainsi dire une famille
Eh oui car tous ces ruminants
Mon père les appelait les filles
Gare aux mille vaches !

Tous les jours à l’heure de la traite
L’ensemble des vaches défilait
Passant par des mains très expertes
Afin de s’faire extraire le lait
Lorsqu’un heureux évènement
Venait apporter de la joie
Mon père assistait la maman
En criant hip hip hip hourrah !
Gare aux mille vaches !

Sitôt le vêlage terminé
Et remis de ses émotions
Mon père baptisait l’nouveau né
En lui choisissant un prénom
Blanchette, Nanette, Marguerite,
Ou même Carla et Cécilia
C’était parfois très insolite,
Les plus vaches sont pas cell’ qu’on croit !
Gare aux mille vaches !

De la maison, même la nuit
Attentif à chaque meuglement
Il pouvait deviner au bruit
De chaque vache le tourment
Si par malheur l’une d’entre elle
Tombait malade, avait une mammite
Il lui auscultait la mamelle
Et aussitôt rendait son verdict
Gare aux mille vaches !

Déjà des centaines de lapins
Bientôt 250 000 poules
Quand on pense à ces vies de chiens
C’est sûr ça fout vraiment les boules
Y n’reste plus qu’à espérer
Qu’les estomacs se mettent en grève
Sinon on va pas y couper
Le monde va devenir chèvre
Gare aux mille vache !


mardi 4 novembre 2014


Au barrage de Sivens

Chanté le : 03 novembre 2014
Auteur de la chanson originale: Allain Leprest
Titre original: La kermesse
Goguettier: Patrice
Texte de la goguette:

Des grenad' qui explosent en fumigèn' qui piquent
Des barr' de fer qui vol' au d'ssus d'la têt ' des flics
Trois ball' en caoutchouc, un' mêlée en armure
Et des œufs de pigeons gros...comme des œufs durs !
Et claqu' sur les boucliers les cocktails Molotov
Un extincteur de poch' pour éteindr' le sous-off'
Des visièr', des viseurs, des clébards, des clés d'bras
Des renforts en kevlar sur les protèg'-tibias...
Bah Rémi, bah tu dors ?
Faut rester solidaire :
Si on r'lâch' nos efforts
Vont finir par le faire
Leur barrag' de Sivens
Vite ! y vont t'mett' les pinces !
Va falloir qu'tu t'secoue
...On r'viendra d'main leur j'ter des clous...
Eh les gars ! y'a Rémi
Qui pens' qu'à fermer l’œil !
Rémi qui fait sa nuit
Allongé dans les feuilles..

Des jets d'pierr', des boulons, et des boul' de pétanque
Des répliqu' en rafal', et des tirs à la manque
Des replis en quinconce..arme à l'épaule, hardis !
Les CRS sans cœur font...d'la tachycardie !
Des antis, des anars leur tiennent la dragée haute
Cent casques lourds pour trois blessés légers : on s'tient les côtes !
« Chargez ! » des coups d'matraqu', des cris, des os qui craquent
Des flashs, des acouphènes, et des vertèbr' en vrac
Bah Rémi, bah tu dors ?
A l'Hôtel de la Loi
Mais d'la Loi du plus fort
Où c'qu'on réserve pas
Ailleurs comme à Sivens
Dis, y'a quèqu' chos' qui coince
T'es comm' tombé en rade
Y'a plus d'pièc' dans ton automate
Eh les gars, y'a Rémi,
Couché comme un chevreuil
Rémi qui s'mouch' la vie
Dans un trèfle à trois feuilles

Des cierg' et des bougies, des « Rémi », des « J'ai honte »
Des vitrin' qui descendent et des tensions qui r'montent !
Des huil' qui mett' le feu, des forums au Napalm
Un barrag' qui prend l'eau, et des appels au calme
Le silenc' du Pouvoir, et l'pouvoir de la com'
Des gendarmes couverts au pays des Droits d'l'Homme...
Quand l'temps aura passé tout c'bazar au tamis
A la sortie du cirque : une famill' sans Rémi...
Bah Rémi, bah tu dors ?
Pour mill' milliards d'années...
Mais des fleurs vont éclore
A l'endroit destiné
Au barrag' de Sivens...

Au barrag' de Sivens...